Gauthier de Douai alias Walter of Dowai bisaïeul de Gilles I Grebert
Gauthier de Douai alias Walter de Dowai ou baron de Bampton et Dame Emma de Domnonée dite de Devon ou Wessex
Walter of Dowai seigneur de Bridge-Walter alias Bridgewater et Emma de Devonshire
Emma de Domnonée dite de Devonshire Devon ou de Wessex
Gauthier de Douai à la bataille de Hastings en 1066 écu des Douai Flandre et bannière papale....
il est cité dans le Domesday Book de 1086 et a participé à la bataille de Hastings en 1066... nommé Baron féodal de Bampton dans le Devon et de Cary en Somerset par Guillaume le Conquérant....
--- :Biographie
Wautier Ier de Douai [...] d'après Robert H. George, [...] est connu en
Angleterre soit sous le nom de 'Walter de Dwai', soit sous celui de
'Walter the Fleming'. Les chartes latines de Flandre le désignent le
plus souvent par 'Walterus', rarement par 'Galterus'. Comme l'a signalé
C. T. Gossen, les chartes picardes, wallones et lorraines conservent
volontiers la bilabiale initiale W- germanique, alors que les textes
littéraires préfèrent généralement Gu- ou G- devant a, e et i (1). Ainsi
le G- initial du nom dans les chansons de geste anglo-normandes de
Hanovre et Egerton n'est-il pas surprenant.
Notre héros eut pour père Hugues Ier Havet, attesté de 1024 à 1046, qui
était seigneur d'Aubigny-en-Artois, châtelain ou comte de Douai, 'baro'
ou 'princeps'; il était en outre avoué de l'abbaye de Marchiennes et du
chapitre de la collégiale de Saint-Amé de Douai qui se dressait sur
l'île de Douai, entre deux bras de la Scarpe. Saint-Amé s'élevait 'juxta
castellum', au pied du tertre où le château avait été édifié, au
nord-ouest de celui-ci. Vers la fin du XIème siècle, les comtes de
Flandre décidèrent de réserver letitre comtal à leur famille, de sorte
que les 'comtes mineurs' déchurent de ce rang. Au XIIème siècle, les
comtes de Flandre mirent la main sur le château de Douai sis près de
Saint-Amé, contraignant ainsi les propriétaires de s'en construire un
nouveau, qui fut édifié à quelque 400 m plus au nord. Le château des
comtes de Flandre tomba en ruines au XIXème siècle, etau tournant du
XXème siècle, une fonderie y fut installée. Le site a été examiné par M.
Pierre Demolon, l'archéologue de la ville. Signalons en marge qu'il
n'est pas établi que la mère de Wautier Ier, Adelwina/Adelvia, ait été
la fille du châtelain de Cambrai, M. Warlop nous le signale.
Wautier Ier est attesté, nous y reviendrons, dès 1051, date qui nous
permet de situer son année de naissance autour de 1030 environ. A la
mort de son père, il hérita de la châtellenie de Douai et de l'avouerie
de Saint-Amé. Quant à son frère cadet Hugues II, il recueillit la pairie
d'Aubigny-en-Artois et l'avourie de Marchiennes proche d'Aubigny. A la
mort de ce dernier en 1092-1093, Wautier deviendra lui-même seigneur
d'Aubigny et l'un des douze pairs de Flandre, titre attesté dès 1090
environ (2). En 1096, à son retour de Rome où il résida à la cour du
pape Urbain II, il renonça au siècle et embrassa 'clergie', se
dessaisissant ainsi de toutes ses terres. C'est alors que le fils de
Huhues II, Hugues III Havet dit 'Tacuns', hérita d'Aubigny et se vit
conférer le titre de 'baro' et de 'princeps (3). Après Eustache, comte
de Boulogne, Wautier Ier de Douai était l'un des plus prestigieux
seigneurs du comté de Flandre. Nous en inférons par la place qui lui est
attribuée dans les chartes, à la suite immédiate du comte de Flandre et
de quelques autres grands.
La première charte à mentionner Wautier de Douai date du 26 avril 1051
et concerne l'avourie de Saint-Amé de Douai. Ce document est entériné
par Baudoin de Lille (Baudoin V, comte de Flandre) et dressé en présence
de Baudoin son fils (le futur Baudoin VI, comte de Flandre, Baudoin Ier
de Hainaut, de Robert, frère de celui-ci (Robert le Frison, le futur
comte de Flandre et le père de l'un des chefs de la Première Croisade),
d'Eustache, comte de Boulogne, de Godefroi de Bouillon, qui deviendra
duc de Lothier et commandant suprême de la Première Croisade, de
Baudoin, comte de Guînes [...], de Wautier, châtelain , d'Hugues, son
frère, de Robert, chevalier, d'Azon, prévôt de Saint-Amé et d'autres
encore. Brassart a établi que ce Wautier châtelain (S. Walteri
castellani) ne faisait qu'un avec notre Wautier, châtelain de Douai et
avoué de Saint-Amé. (4)
Deux autres chartes signalant Wautier datent de 1065. L'une est un
diplôme royal octroyé par Philippe Ier à Corbie en faveur de l'abbaye
d'Hasnon. L'autre est un acte du comte Bauboin Ier de Hainaut, fils de
BaudoinV de Flandre (tous deux susnommés) pour l'abbaye de
Saint-Ghislain. (5)
Wautier de Douai participe avec les seigneurs du pays à la cérémonie de
la dédicace de Saint-Pierre de Lille, célébrée le 2 août 1066 et honorée
de la présence de Philippe Ier. Wautier revêt cet acte des solennités
requises et apportant lui-même les reliques de Saint-Amé de Douai. Le
roi de France, alors âgé de 14 ans, est placé en raison de sa minorité
sous la tutelle de son beau-frère Baudoin de Lille (Baudoin V de
Flandre). Ce dernier, accompagné de son épouse Adèle, la soeur du roi,
assiste également à la cérémonie. Wautier a donc très tôt l'occasion
d'entrer en contact avec la famille du futur roi Louis VI le Gros.
Sur la prière de Wautier, Adèle de France abandonnera ses droits sur la
terre d'Euvrelenghem et la remettra au chapitre de Saint-Amé de Douai.
Ainsi, Wautier, chevalier, châtelain, vicomte, est expert dans l'art de
la guerre, mais il est aussi versé en matière religieuse : protecteur de
l'Eglise, il encouragera toute sa vie le culte des reliques (6)
Comme Guillaume, le futur 'Conquérant', avait épousé Mathilde, la fille
(et non la soeur, comme le prétend Wace) de Baudoin de Lille (Baudoin V
de Flandre), nombre de seigneurs flamands suivirent le duc de Normandie
en Angleterre et participèrent à la bataille de Hastings, en ce 14
octobre 1066 gravé dans les mémoires. Parmi les champions du continent
flamand figuraient entre autres Eustache, comte de Boulogne, le père de
Godefroi de Bouillon et de Baudoin de Boulogne (les futurs protagonistes
majeurs de la prise d'Antioche de 1098) et Wautier de Douai. ceux-ci
combattirent aux côtés du jeune Robert Courteheuse, le futur duc de
Normandie et champion lui aussi de la prise d'Antioche.
En récompense des services rendus, Guillaume le Conquérant octroya des
terres aux guerriers qui s'étaient le plus distingués, avec leurs
hommes, à Hastings. Ainsi s'explique l'attribution à Eustache de
Boulogne de pas moins de 605 attelages (avec domaines correspondants),
et de 351 attelages à Wautier Ier de Douai, alors que Dreux de Beuvrière
près de Béthune n'en recevait que 200. Eustache était 'fermier général'
dans 143 localités, selon le Domesday Book du Conquérant (1086) et
d'autres documents contemporains. Quant à Dreux de Beuvrière, il
occupait cette fonction dans 88 bourgs et Wautier Ier de Douai dans 71
villages. Nombre de villes anglaises dénommées 'Waterbridge',
'Watertown', etc., s'appelaient à l'origine 'Walterbridge",
'Waltertown', car elles avaient été fondées par Wautier.
Dans une liste de combattants où Wautier figure parmi 'les grands venus
d'Outre-Mer', il est mentionné avec les comtés où des fiefs lui ont été
octroyés : "Walterus de Dwai : Surrey, Somerset, Devon." (7) Ainsi
orthographiait-on son nom en Angleterre avec un -w-, comme dans le
manuscrit Egerton. C'était un héros de la première heure de la Conquête,
véritablement un homme "a la chier membree" ou "od la chier membré",
comme le proclament les manuscrits anglo-normands de Hanovre et Egerton.
Pour Gautier de Douai, Hastings dut être le point culminant de sa
carrière militaire. Afin que le Conquérant le récompense de la sorte, il
fallait qu'il eût été un combattant exemplaire. Aux yeux des orfèvres
médiévaux, il était donc un 'grain d'or'. Héros de la conquête de
l'Angleterre, il méritait donc le surnom de 'Graindor de Douai',
désignation quiprésentait l'avantage de pouvoir être abrégée sous la
forme de 'G. Douai' (= Gautier de Douai')
[...]
Notes et références
(1) Brassart 1877, III, 10, charte n°° VI; Gossen 1976, 108 § 51
(2) Demolon 1982, 56-67; Warlop 1975, 766; le concept des 'douze pairs'
est attesté pour la première fois au nord des Pyrénées en 1086-1091,
après l'accession de Robert le Frison à la corégence de Flandre en 1086,
et avant la mort de Baudoin Ier de Guînes en 1091. L'acte en question
se rapporte entre autres à Baudoin Ier de Guînes, qui avait été en
Espagne, et notamment à Compostelle, en 1084. S'étant révolté contre
Baudoin, Arnold d'Ardres se soumit au comte Robert, et obtint de lui le
droit de siéger et d'administrer la justice ' cum duodecim Flandriae
curiae paribus et baronibus '. Warlop 1975, 139; 429 n°° 4
(3) Warlop 1975, 618 s. 623; 765, 769 s.; 1241a; Aubigny 1261a : Douai
(4) Brassart 1877, I, 53; III, 7-8 : n°° IV; Feuchère 1947, 67-77
(5) Brassart 1877, I, 53; III, 8-10 : n°° V et VI
(6) Brassart 1877, I, 54; III, ii ss : n°° VII et VIII. Signalons que
Wautier a fait réaliser une superbe châsse pour le corps de saint Amé de
Douai. Citons à ce propos Brassart 1877, I, 72 : "Le châtelain Wautier
ayant fait faire à ses frais ( diligentia et expensis Walteri castellani
) une superbe châsse en marbre, garnie de plomb à l'intérieur, l'évêque
Gérard II vint à Douai déposer le corps de saint Amé dans le nouveau
tombeau; la solennité eut lieu en 1078, le vendredi 19 octobre, jour de
la fête du saint. Ces faits sont attestés : 1/ par une inscription
composée en 1206 et retrouvée en 1639; 2/ par le Liber argentus S Amati "
(7) Ibid., I, 63 s. et notes ; Georges 1926, 87-99 et n°° 32. Si le nom
de Gautier de Douai est cité de manière exacte par les euls manuscrits
normands de la Geste de Fierabras, il ne s'agit peut-être pas d'un
hasard : en effet, on n'attachait guère d'importance sur le 'continent' à
ce personnage qui n'était pas un héros national, et même, dans un cas,
dans le texte occitan de la région languedocienne, il n'aura survécu
dans les mémoires que sous la forme estropiée de 'Richier'. Il est
intéressant de constater que les fiefs de Wautier étaient situés surtout
dans le Sud-Ouest et les Midlands anglais, précisément là où les gestes
de Fierabras anglo-normandes ou anglaises prirent naissance.
Sources: André de MANDACH - La geste de Fierabras - Publishing - Genève -
Librairie DROZ - Naissance et développement de la chanson de geste en
Europe - Le jeu du réel et de l'invraisemblable
--- :Biographie
GAUTHIER [I] de Douai (-after 28 Jul 1111). Châtelain de Douai.
"…
Walteri castellani, Hugonis eius fratris…
" signed a charter dated 26
Apr 1051 which records an agreement between the chapter of Saint-Amé
and "Robertum…
Lothas"[510]. "…
Arnulphi de Aldinarda, Walterii de
Chimai, Walteri comitis de Hesdin, Balduini comitis de Gisnes, Walteri
castellani Duacensis…
" signed the charter dated 1065 under Philippe I
King of France confirmed the rights of Hasnon abbey[511]. "Walterus
castellanus…
cum uxore sua…
Ermengardi" donated property to Saint-Amé de
Douai by charter dated 14 Sep 1076[512]. A charter of Gérard Bishop of
Cambrai dated 23 May 1081, which reviews the rights and obligations of
the church of Saint-Amé de Douai, records donations by "Hugonis
castellani et Adeline uxoris eius" and "Gualterus Duacensis
castellanus…
et Adeline filie eius"[513]. Domesday Book records Walter
de Douai holding "Celdewelle" in Wiltshire; numerous holdings in
Somerset and in Devonshire; Upminster, Rainham and Holland in
Essex[514]. He became a monk at Mont-Saint-Eloy. Europäische Stammtafeln
dates this event to 1096[515]. However, a charter dated 8 Jan 1088,
quoted below, names Eudes as Châtelain de Douai. It would therefore
appear that Gauthier [I] lost the châtellenie in [1086/88], although the
circumstances in which this occurred are not known. Two charters show
that Gauthier pursued an active career after he retired to the
monastery, in each being referred to as "ex-châtelain". Firstly,
"Gautherii, prius castellani Duacensis, modo autem clerici, Hugonis,
fratris eiusdem, Cameraco, Rogeri castellani de Insula, Frimoldi de
eadem Insula…
" signed the charter dated 3 Feb 1097 which records the
settlement of a dispute between the count of Flanders and the abbey of
Saint-Martin de Tours[516]. Secondly, "…
Gualteri quondam castellani…
"
signed the charter dated 1111 which records an agreement between
Saint-Amé de Douai and "Nicolaus Albiniacensis, miles"[517].
m ERMENGARDE , daughter of ---. "Walterus castellanus…
cum uxore
sua…
Ermengardi" donated property to Saint-Amé de Douai by charter dated
14 Sep 1076[518]. Gauthier & his wife had one child:
a) ADELINE . A charter of Gérard Bishop of Cambrai dated 23 May 1081,
which reviews the rights and obligations of the church of Saint-Amé de
Douai, records donations by "Hugonis castellani et Adeline uxoris eius"
and "Gualterus Duacensis castellanus…
et Adeline filie eius"[519].
Notes et références
[510] Brassart (Douai) (1877) Preuves, IV, p. 7.
[511] Brassart (Douai) (1877) Preuves, V, p. 8.
[512] Brassart (Douai) (1877) Preuves, XII, p. 16.
[513] Duvivier (1898), p. 198.
[514] Williams, A. & Martin, G. H. (eds.) (2003) Domesday Book, a
complete translation (Penguin Classics) ("Domesday Translation"),
Wiltshire, XXXVI, p. 185, Somerset, XXIII, pp. 260-1, Devonshire, XXIII,
pp. 317-8, Essex, LII, p. 1039.
[515] ES XIII 99A.
[516] Brassart (Douai) (1877) Preuves, XXII, p. 35.
[517] Brassart (Douai) (1877) Preuves, XXIV, p. 38.
[518] Brassart (Douai) (1877) Preuves, XII, p. 16.
[519] Duvivier (1898), p. 198.
Sources: Foundation for Medieval Genealogy (FMG) - Medieval Lands - Internet document - - Internet - NORTHERN FRANCE
vers 1074 :Mariage (avec Emma de Domnonée de DEVON)
après 4 août 1111 :Décès - North Cadbury, Somerset County, ANGLETERRE
📖 Walter de Douai († v. 1107) et Emma de Devon, dite de Domnonée
Origines
Walter de Douai, dit Walter the Fleming, est issu de la maison vicomtale
de Douai, dans le Cambrésis. Compagnon de Guillaume le Conquérant, il
participe à la conquête de l’Angleterre et se distingue à Hastings en
1066.
Emma de Devon, parfois appelée de Domnonée, appartient à la haute lignée
anglo-saxonne de Northumbrie et Wessex. Par sa mère, elle descend
également des Riourikides de Kiev (Varègues), ce qui lui confère une
double ascendance : anglo-saxonne et scandinave-orientale.
Ascension en Angleterre
Récompensé pour sa fidélité, Walter reçoit de Guillaume le Conquérant de vastes terres dans le sud-ouest :
Bampton (Devon) → fondation de la baronnie de Bampton.
Barnstaple (Devon).
Castle Cary (Somerset).
Bridgwater (Somerset), alors appelé Brugia Walteri (« le pont de Walter »).
Il devient ainsi l’un des plus importants barons du Domesday Book (1086).
Postérité
Par son fils Robert de Bampton, Walter fonde la branche anglo-normande des barons de Bampton.
Par une de ses 3 filles, Philiberte de Douai, épouse de Adam de Walincourt, ils sont les parents de Renaud de
Haucourt dit Tête de vin, il transmet son sang et ses alliances au
Cambrésis. De cette union naît la lignée des Grebert, avec Gilles
Grebert (ca. 1070–1149) comme fondateur.
Mémoire et symboles
Walter est associé à la bannière papale de Hastings (croix blanche),
puis ses descendants en Angleterre adoptent plus tard la croix rouge de
Saint Georges, symbole de la future nation anglaise.
La maison de Douai se distingue en deux rameaux :
Les Douai restés châtelains sur le continent : armes de sinople au chef
d’hermine, portées notamment par Hugues II de Douai et Oisy, baron
d’Aubigny.
Wauthier déjà seigneur de Saint Aubin devient seigneur d'Aubigny (au bac) au décès de son frère...
Les Douai anglo-normands issus de Walter : armes postérieures attribuées d’or au lion de sable, rappelant les armes flamandes.
Héritage
À travers Walter et Emma, deux mondes se rencontrent :
La chevalerie normande et flamande tournée vers la conquête.
La noblesse anglo-saxonne et varègue porteuse d’un héritage royal ancien.
De leur union naît une double postérité :
Une lignée anglaise enracinée dans le Devon et le Somerset.
Une lignée continentale qui, via Haucourt, se perpétue chez les Grebert,
alliés au fil des siècles aux grandes familles du Cambrésis et du
Hainaut.
Sources
- Personne: Domesday Book
- Archives et Papiers Grebert
- articles Wikipedia




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