Histoire des Grebert, version courte...



⚜️ Les Grébert au fil des siècles


(Famille du Cambrésis-Hainaut, Picardie, Artois, Bourgogne, Normandie, Bretagne, Flandres, puis exils et migrations)



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Origines (XIᵉ siècle)


La maison de Grébert est une très ancienne famille issue de la noblesse féodale du Saint-Empire et des Pays-Bas méridionaux, née et établie dans le Cambrésis, puis dans le Hainaut dès la fin du XIIIᵉ siècle.

Elle se propagea ensuite en Picardie, Artois, Flandre et Normandie (d’où une branche protestante émigra en Hesse : Eltville, Wiesbaden, Darmstadt, Kiedrich…), puis en Bretagne.


Une branche naturelle, légitimée au XVe siècle à la cour féodale de Bruges avec l’assentiment du duc de Bourgogne, fit souche en Bourgogne, puis en Franche-Comté, Vosges et Alsace.


La Maison est fondée par Gilles Iᵉʳ Grébert (Aegido/Egidius de Greberto) à la fin du XIᵉ siècle.

Il était fils du chevalier sire Renault de Haucourt et de Judette de Honnecourt, et petit-fils d’Adam, grand baron de Walincourt et Beer de Flandre.


Les Haucourt étaient une branche des Oisy-Walincourt, puissante famille féodale du Cambrésis, beer de Flandre, vicomtes et châtelains de Cambrai, Douai, Lens et Oisy.

Les Honnecourt étaient une branche cadette des Oisy, issus des châtelains de Douai.


Tous remontent aux anciens rois cantabriques, à l’origine de la première Maison des ducs d’Aquitaine (dont Eudes Dominus-Princeps d’Aquitaine, bisaïeul d’Eudes d’Oisy), uni à Dame Élissende de Crévecoeur dite de Walincourt, descendante des Mérovingiens et de saint Aubert évêque de Cambrai et Arras.


Eudes d’Oisy fut nommé en 780 par le futur Charlemagne châtelain de Cambrai. Ces lignées sont donc issues de l’aristocratie royale franque.


⚖️ Certains médiévistes font toutefois descendre les Grébert (et Oisy-Crévecoeur) de la première maison de Vermandois (Herbertides issus des Carolingiens).

Une autre branche des Oisy devint comtes de Hainaut, de Hollande, de Zélande et seigneurs de Frise, prenant le nom d’Avesnes.



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Gilles Iᵉʳ Grébert et le tournoi d’Anchin (1096)


En 1096, Gilles Iᵉʳ Grébert participa au tournoi de Pecquencourt dit d’Anchin (dont la réalité est parfois discutée).


Certaines traditions familiales le rattachent aux préparatifs de la première croisade. Mais les chroniques contemporaines ne mentionnent aucun « Grebert » parmi les croisés hennuyers ou flamands.

👉 Tout indique donc qu’il demeura en ses terres, consolidant l’assise de sa lignée, plutôt que de prendre part à l’expédition vers Jérusalem.



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Déploiement féodal (XIIᵉ – XIIIᵉ siècle)


Hugues de Grébert, chevalier, accompagne ses cousins de Walincourt et Oisy dans les guerres de Flandre.


Jehan de Grébert, son descendant, meurt à la bataille de Gaza (1244) aux côtés de Mathieu III de Walincourt.


Colin de Grébert fonde la branche normande, établie au Mesnil-Grébert en Exmes (Orne), qui donnera de nombreux chevaliers et dames seigneuriales.


Les Grebert s’illustrent comme chevaliers, prévôts, mayeurs et avoués dans les cités de Valenciennes, Cambrai et Saint-Amand.




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Les branches médiévales (XIVᵉ – XVᵉ siècle)


Au XIVᵉ siècle, la maison s’enracine dans le Hainaut et le Cambrésis :


Watier Grébert, prévôt de Valenciennes.


Pierre Grébert, mayeur de Saint-Amand.


Gilles Grébert, arbitre de coutumes, appelé par l’empereur Rodolphe de Habsbourg en 1290 et encore en 1292.



La famille est liée aux Blécourt, Oisy, Walincourt, Haucourt, Vrédeau et Prémont.


À la fin du XVe siècle :


Jacques Grébert, chevalier, seigneur d’Aubry, de Blécourt et de Famars. Rédacteur de la Loi d’Aubry (1485) avec son frère Watier.


Marie de Beaussart, son épouse, issue d’une riche lignée du Hainaut.


Leur fortune et leur prestige les placent parmi les familles patriciennes les plus considérées de Valenciennes.




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Réformation et exils (XVIᵉ – XVIIᵉ siècle)


Claude Grébert et ses fils Pierre et Daniel embrassent la Réforme, entraînant des divisions familiales.


Plusieurs branches s’exilent à Cologne, Leyde et en Hesse.


D’autres demeurent fidèles à la foi catholique, s’illustrant comme chanoines et capitaines des serments de Valenciennes.



La maison se divise en lignées catholiques et protestantes, marquée par les guerres de religion et les luttes intestines.



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Temps modernes (XVIIᵉ – XVIIIᵉ siècle)


Jean-Jacques Grébert (1614–1706), capitaine au régiment suisse, capitaine général des arbalétriers de Valenciennes.


Jean-Baptiste François Grébert, conseiller du roi au parlement de Flandre, auteur du Dossier Bleu remis à Chérin (1715), qui établit la filiation dès Gilles Iᵉʳ.


Louis Charles Grébert, conseiller du roi en l’élection d’Amiens, seigneur de Fontenelle.


La famille s’illustre comme notables patriciens, juristes, ecclésiastiques et officiers royaux.




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XIXᵉ siècle et époque contemporaine


Au XIXᵉ siècle :


Jean-Louis Grébert, polytechnicien, chevalier de Saint-Louis.


Les branches artésiennes et picardes conservent leur rôle dans la magistrature, le négoce et l’armée.


D’autres branches poursuivent leur route à l’étranger : Australie, États-Unis.




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Armoiries et devise


Armes : d’azur, semé d’étoiles d’or, au lion de même, armé et lampassé de gueules, brochant sur le tout.

Cri : Haucourt.

Cimier : dragon ailé d’or surmontant une couronne comtale de 9 perles.

Support : deux anges.

Devise : SPES CONFORTAT GREBERT (L’Espoir soutient Grébert).


Sources : Armoriaux de Rietstap, Jouglas de Morenas, Borel d’Hauterive, Leuridan (Nord-France, n° 373).



(Famille du Cambrésis-Hainaut, Picardie, Artois, Bourgogne, Normandie, Bretagne, Flandres, puis exils et migrations)



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